Stowarzyszenie Pisarzy Polskich

Oddział Warszawa
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Krystyna Lenkowska „Fragment de dialogue”

Autor: Krystyna Lenkowska
Tytuł: Fragment de dialogue
Przekład i wybór wierszy: Isabelle Macor
Wydawnictwo: L’Harmattan
Miejsce wydania: Paryż, Francja
Rok wydania: 2017

La traduction de qualité permet d’apprécier les dimensions de cette écriture poétique au carrefour du témoignage, de la réflexion éthique et de l’allégorie. La confession n’en est pas absente mais selon un juste équilibre avec les autres éléments…

La langue chemine avec fermeté du plus concret dans le narratif-descriptif au plus abstrait de la réflexion à tendance philosophique.

La dramaturgie du recueil est rigoureuse, en résonance avec le mouvement immersion-émergence qui anime le recueil.
M. Philippe Tancelin
directeur de la collection Poètes des Cinq Continents

Introduction

Le présent recueil est un choix deifférents recueils de Krystyna Lenkowska, publiés ces dix dernières années. Mon choix a été guidé par le souci de rendre compte du dialogue avec le dedans-dehors qui anime le recueil. C’est ainsi que la confession, le motif autobiographique, l’intime, entrent en conversation avec les paysages du monde, ici les Alyscamps, emblématiques d’un monde ancien, disparu (Ils ne sont plus les Romains ni les chrétiens / les saints Genès et Trophime), dont seules demeurent quelques pierres, figées (vides sont les tombes et les sarcophages sans couvercle / couvercles fendus entrouverts) et qui pourtant constitue notre héritage précieux. Par l’évocation de ce monde disparu nous entrons en contact avec la culture, la philosophie, les fondements de notre civilisation. Le poème est aussi l’occasion d’une réflexion sur la fugacité de la vie, la finitude de tout, des plus célèbres au plus communs des mortels, tous sont mortels à la différence que les noms de certains s’inscriront dans l’histoire. Et c’est cette histoire humaine, personnelle et générale, qui est ici convoquée en maints poèmes. Le dialogue, comme l’indique le titre de l’un des poèmes qui donne son nom au recueil, ne peut être que fragmentaire. Ce sont des bribes formulées lors de voyages, de réminiscences du passé, de rencontres avec les œuvres ou les artistes ou encore les personnes qui nous entourent, tout simplement. Krystyna Lenkowska use d’images souvent insolites ancrées dans la nature, les plantes, les fleurs, le biologique, le corps, corps souffrant, vieillissant, corps doté d’une histoire. Là encore le thème de la finitude et de la perte s’impose comme préoccupation majeure. La nostalgie est présente, diffuse dans les lieux de transit, comme les gares (Cracovie – Varsovie gare de l’Ouest) ou les trains, lieux qui en eux-mêmes sont nulle part. Le réel se dérobe. La vie se dérobe entre ce qui n’est plus et l’attente vaine de ce qui ne viendra pas.
La fréquentation des œuvres, notamment de la poésie, constitue un autre aspect notoire d’inspiration poétique comme dans le poème « L’œil de John Keats à Rome », où le poème se fait au carrefour de la narration, anecdotique, et de la description d’un lieu chargé de symboles, lieu dont la configuration même, dont l’architecture, est une sorte d’allégorie du cycle de la vie, de son centre aussi. Puis vient une réflexion sur l’existence, sur l’éternel retour. Les références bibliques participent ainsi de la réflexion éthique.
Les fragments du dialogue, fragments des, l’impermanence de toute chose, mêlent sons et visions dans un appel à se souvenir de « Tel paysage ». La langue joue sur les contrastes, jeux de sonorités, rapprochement des contraires comme l’eau et le feu, le Rouge, le Blanc de la glace ou de la neige et la nuit créant un espace de l’imaginaire, une sorte de fabrique de rêves en écho avec une perception personnelle du réel. Entre le paysage et le corps du sujet, parfois sujet absent, s’établit une proximité. Ainsi la paume ouverte, vision qui revient en plusieurs poèmes avec sa charge polysémique de territoire de l’humain, d’accueil, d’offrande. Malgré la difficulté à « être », la douleur « d’exister », le poème nous dit peut-être qu’il est épiphanie et a quelque chose à nous révéler.
Isabelle Macor, la traductrice

LA TRADUCTRICE

Traductrice de poésie polonaise contemporaine, Isabelle Macor est l’auteur d’une thèse de Doctorat en littérature comparée sur la Poésie polonaise et la poésie française d’après-guerre : Poésie polonaise et poésie française d’après-guerre : deux concepts de la réalité, autour d’une figure centrale, Czesław Miłosz, Presses de l’Université de Lille III, 1993. Enseignante, chercheur, ses travaux et publications portent essentiellement sur les poésies française et polonaise contemporaines: anime des ateliers d’écriture, séminaires de traduction, donne des conférences et des récitals de poésie, accompagnée de musiciens. Traduit également de l’anglais. Membre de la SGDL, de la MEL, de l’ATLF, de la SFEP. En 1999, elle a obtenu la bourse « découverte », de traduction, du Centre National du Livre. En 2010 et 2012, ses recueils de poésie traduite du polonais (Ewa Lipska et Urszula Kozioł) sont sur la liste des finalistes du prix Nelly Sachs. Elle a reçu le prix européen Horace de traduction poétique du Cénacle francophone des arts et des lettres en juin 2015 (http://cenacleeuropeen.eklablog.fr)   pour l’ensemble de son œuvre de traduction de poésie et pour la traduction des poèmes de Krzysztof Siwczyk, lauréat 2014 du Prix de poésie Kościelski (Genève). Czytnik linii papilarnych/Lecteur d’empreintes digitales, Ewa Lipska. Parution prévue pour janvier 2017 aux éditions LansKine. 

 

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